La Salle des Châtiments

À la porte de cette nouvelle salle, Sire Grégoire désigna l’un des Pages affairés.
— Amenez ici la Princesse Lizetta, fit-il en élevant légèrement la voix. Asseyez-vous à croupetons, la Belle, les mains derrière la nuque et observez tout ce qui se présente à vous, pour votre bénéfice.
Apparemment, l’infortunée Princesse Lizetta venait à peine d’être amenée ici, et la Belle vit tout de suite qu’elle était muselée. Un petit cylindre recouvert de cuir, en forme d’os de chien, lui avait été introduit de force dans la bouche, si profond entre les dents qu’il n’en restait plus qu’un petit bout visible, et, selon toute vraisemblance, elle n’aurait pu l’en extraire avec sa langue si elle l’avait voulu.
Elle pleurait et donnait des coups de pied de rage, tandis que le Page qui lui maintenait les mains dans le dos faisait signe à un autre Page de la prendre par la taille et de la porter jusqu’à Sire Grégoire.
On la fit mettre à genoux juste devant la Belle : ses cheveux noirs lui tombaient devant la figure, ses seins sombres se soulevaient.
— Irascible, mon Seigneur, expliqua le Page sur un ton plutôt compassé. Elle devait servir de gibier à la Chasse dans le Labyrinthe, quand elle s’est refusée à divertir ces Seigneurs et Dames. L’inconséquence ordinaire.
La Princesse Lizetta ramena ses cheveux noirs sur ses épaules et lâcha un petit grognement méprisant sous sa muselière, ce qui stupéfia la Belle.
— Ah, et impudente, par-dessus le marché, fit Sire Grégoire.
Il tendit la main et lui releva le menton. Lorsqu’elle leva les yeux, ses yeux sombres ne manifestaient que de la colère, et elle détourna la tête si sèchement qu’elle se libéra aussitôt de cette main qui la retenait.
Le Page lui donna plusieurs fessées brutales, mais elle ne marqua nulle contrition. En fait, ses petites fesses avaient l’air dures.
— Doublez sa punition, fit Sire Grégoire. Je pense qu’un bon châtiment s’impose.
La Princesse Lizetta lâcha plusieurs grognements aigus, sans doute à la fois de colère et de protestation. Elle ne semblait pas s’être attendue à cela. Lorsqu’on l’avait amenée en présence de la Belle et de Sire Grégoire dans la Salle des Châtiments, les Pages avaient assujetti des menottes de cuir à ses poignets et à ses chevilles, chaque menotte munie d’un crochet de métal enchâssé.
À présent elle se tenait debout, se débattant, contre une grande poutre basse qui traversait toute la salle, les poignets suspendus à un crochet au-dessus de sa tête, puis on ramena ses jambes devant elle, de manière à lui fixer les chevilles à ce même crochet En fait, elle se trouvait pliée en deux. Puis on lui passa la tête de force entre les mollets, si bien que la Belle put voir distinctement son visage. Et on lui passa une lanière de cuir, qui plaquait ses jambes contre son torse.
Mais, aux yeux de la Belle, le plus cruel et le plus effrayant de la chose fut l’exposition des parties intimes de la Princesse, car elle était pendue de telle manière que n’importe qui pouvait apercevoir son sexe gonflé, avec les lèvres roses et la toison sombre jusqu’au petit orifice brun entre les fesses. Et tout ceci juste au-dessous de son visage écarlate. La Belle ne pouvait imaginer pire manière d’être livrée en spectacle, et elle baissa timidement les yeux, les relevant par instants sur la fille dont le corps suspendu tournait lentement comme dans un courant d’air, accompagné par les grincements des liens de cuir qui retenaient ses chevilles et ses poignets.
Mais elle n’était pas seule. La Belle s’aperçut qu’à quelques pas de là d’autres corps pliés en deux étaient suspendus, sans défense, à la même poutre.
Le visage de la Princesse Lizetta avait toujours les couleurs de la colère, mais elle s’était quelque peu calmée et voici qu’elle se détournait et tâchait de dissimuler l’expression de sa figure contre sa jambe, et le Page tout près d’elle lui ramena le visage en avant.
La Belle jeta un rapide coup d’œil aux autres.
Non loin de là, sur la droite, un jeune homme était suspendu de la même manière. Il avait l’air très jeune, âgé de seize ans tout au plus. Il était blond, la chevelure bouclée, et sa toison pubienne était un peu rousse. Son organe était dressé, le bout luisant, et il y avait là, exposés au monde, son scrotum et l’étroite ouverture de son anus.
Il y en avait d’autres encore, une autre jeune Princesse et un autre Prince, mais les deux premiers captaient toute l’attention de la Belle.
Le Prince blond gémissait de douleur. Ses yeux étaient secs, mais, pendu aux menottes de cuir noir, il paraissait se débattre pour arriver à glisser, de sorte qu’il fit tourner son corps un peu vers la gauche.
Entre-temps, un jeune homme, l’air un peu plus impressionnant que les Pages, et vêtu différemment de velours bleu sombre, descendit le long de la rangée des esclaves pliés en deux et menottes, pour examiner chaque visage et chaque configuration de ces organes exhibés sans pitié.
Il lissa les cheveux du jeune Prince pour lui dégager le front. Le jeune Prince gémit. Il parut se pousser vers l’avant, et cet homme en velours bleu caressa le pénis du Prince, déclenchant un plus fort gémissement, qui résonna plutôt comme une imploration.
La Belle courba la tête, mais elle continua de regarder l’homme en velours qui s’approchait de la Princesse Lizetta.
— Une entêtée, très difficile, fit-il à Sire Grégoire.
— Un jour et une nuit de châtiment auront raison d’elle, répliqua Sire Grégoire.
Et la Belle fut bouleversée à la pensée d’être exposée si longuement et de manière si inconfortable. Elle sut tout de suite qu’elle ferait n’importe quoi pour s’éviter cette punition, et pourtant, elle éprouvait la peur terrible que cela lui arrive en dépit de tous ses efforts. Elle s’imagina sur-le-champ suspendue dans cette posture, et elle lâcha un bref halètement, serrant les lèvres pour le faire cesser.
Mais, à son grand étonnement, l’homme en velours s’était mis à caresser le sexe de la Princesse Lizetta au moyen d’un petit instrument recouvert, comme la plupart des instruments en ces lieux, d’un cuir noir et souple. Il s’agissait d’une baguette épointée qui ressemblait un peu à une main, et dès qu’il eut taquiné la vulnérable Princesse, elle se débattit dans ses entraves.
La Belle comprit tout de suite ce qui se passait. Le sexe rose de la Princesse, qui terrifiait la Belle, parut gonfler, mûrir. La Belle put le voir se couvrir de petites gouttes de moiteur.
Et tandis qu’elle regardait, son propre sexe mûrit de la sorte. Elle sentit l’emplâtre dur qu’on y avait placé sur le bouton des sensations, mais qui était incapable d’empêcher l’accroissement de ses palpitations.
Dès que la Princesse sans défense eut été réveillée de la sorte, l’homme en velours la laissa sur un sourire approbateur, et poursuivit sa descente le long de la rangée des esclaves, s’arrêtant de nouveau pour taquiner et tourmenter le jeune Prince blond qui, sans fierté ni dignité, suppliait sous son os de cuir en forme de muselière.
La victime à côté de lui, une autre Princesse, était encore plus livrée à ses suppliques muettes pour la satisfaction de son plaisir. Elle avait un sexe petit, aux lèvres épaisses, une bouche au milieu d’une épaisseur de boucles brunes, et elle tortillait tout son corps en se débattant pour entrer plus étroitement en contact avec le Seigneur vêtu de velours qui la délaissait à présent pour aller en taquiner et en martyriser une autre.
Sire Grégoire claqua des doigts.
La Belle se remit à quatre pattes et le suivit.
— Ai-je besoin de vous dire que vous convenez parfaitement à ce genre de châtiment, Princesse ? questionna-t-il.
— Non, mon Seigneur.
Elle se demanda s’il était en son pouvoir de la punir de la sorte pour rien. Elle regrettait le Prince, et le temps où lui seul avait le pouvoir sur elle. Elle ne pouvait penser à rien d’autre qu’au Prince, et à la raison pour laquelle elle lui avait déplu en regardant le Prince Alexis. D’ailleurs, il lui suffisait de penser au Prince Alexis pour se trouver plongée dans une détresse sans frein. Mais si elle avait pu être dans les bras du Prince, elle ne penserait plus qu’à lui. Elle désirait son tendre châtiment.
— Oui, ma chère, me répondrez-vous ? questionna Sire Grégoire, mais il y avait dans le ton de sa voix quelque chose d’impitoyable.
— Dites-moi seulement comment obéir, mon Seigneur, comment vous complaire, comment éviter les rigueurs de cette discipline.
— Pour commencer, ma précieuse, fit-il avec colère, cessez de tant admirer les esclaves mâles, en les fixant du regard à tout propos. Ne vous délectez pas tant de tout ce que je vous montre pour vous effrayer !
La Belle haletait.
— Et ne songez plus jamais, plus jamais au Prince Alexis.
La Belle hocha la tête.
— Je ferai ce que vous me dites, mon Seigneur, dit-elle, inquiète.
— Et souvenez-vous, la Reine n’est pas très heureuse de la passion de son fils à votre endroit. Un millier d’esclaves l’ont entouré depuis l’enfance, et il n’a trouvé en aucune d’elles un objet de dévotion tel que vous. La Reine n’aime guère cela.
— Oh, mais qu’y puis-je ? s’écria doucement la Belle.
— Vous pouvez faire preuve d’une parfaite obéissance envers tous vos supérieurs, et ne rien faire pour paraître rebelle ou insolite.
— Oui, mon Seigneur.
— Vous savez que la nuit dernière je vous ai vue regarder le Prince Alexis, poursuivit-il, la voix transformée en un soupir menaçant.
La Belle tressaillit. Elle se mordit la lèvre et s’efforça de ne pas pleurer.
— Je pourrais le dire à la Reine à tout instant.
— Oui, mon Seigneur, souffla-t-elle.
— Mais vous êtes très jeune et très belle. Et pareille offense vous ferait encourir le pire des châtiments ; on vous renverrait du château au village, et ce serait plus que vous ne pourriez en supporter…
La Belle trembla. « Le village » – qu’est-ce que cela pouvait vouloir dire ? Mais Sire Grégoire poursuivit :
— Aucun esclave de la Reine ou du Prince ne devrait jamais être condamné à un châtiment aussi déshonorant, et aucun esclave favori ne l’a jamais été. (Il prit une profonde inspiration, comme pour calmer sa colère.) Et lorsque vous serez convenablement exercée, vous ferez une esclave splendide. Et il n’y a finalement pas de raison pour que le Prince ne jouisse pas de vous, pour que tout un chacun ici ne jouisse pas de vous. C’est pourquoi je suis ici pour faire quelque chose de vous, pas pour vous voir détruite.
— Vous êtes très gentil et très gracieux, mon Seigneur, chuchota la Belle, mais ces mots, le village, lui avait fait une impression indélébile.
Si seulement elle avait pu demander…
Mais une jeune Dame était entrée dans la salle, passant la porte en grande hâte, ses longs cheveux dorés noués en nattes épaisses, sa robe d’une capiteuse couleur bordeaux rehaussée d’hermine. Avant que la Belle se fût souvenue de baisser les yeux, elle saisit un complet aperçu de la Dame, avec ses joues rubicondes et ses grands yeux bruns, qui sillonnait à présent la Salle des Châtiments comme si elle cherchait quelqu’un.
— Oh, Sire Grégoire, je suis ravie de vous trouver, dit-elle, et comme Sire Grégoire s’inclinait, elle fit la révérence avec grâce.
La Belle fut frappée par sa beauté, avant d’être submergée de honte et de vulnérabilité. Elle fixa des yeux les ravissantes pantoufles d’argent de la Dame, et les bagues aux doigts de la main droite, cette main qui relevait ses jupes avec aisance.
— Et en quoi puis-je vous être utile, Dame Juliana ? demanda Sire Grégoire.
La Belle se sentit désolée. Elle fut reconnaissante à la Dame de ne l’avoir pas regardée un instant, puis elle éprouva à nouveau de l’épouvante. Elle n’était rien pour cette femme qui était habillée, qui était une Dame, et libre de faire tout ce que bon lui semblait, alors que la Belle n’était qu’une abjecte esclave nue qui ne pouvait que s’agenouiller devant elle.
— Ah, mais la voici, cette vilaine Lizetta, s’écria la Dame, et toute bonne humeur s’en fut de son visage tandis que ses lèvres frémissaient légèrement.
Il y eut deux petites taches de couleur sur ses joues lorsqu’elle s’approcha de la Princesse pliée en deux.
— Et elle a été si vilaine et si mal élevée aujourd’hui.
— Eh bien, c’est pour cela qu’elle est sévèrement punie, ma Dame, expliqua Sire Grégoire. Trente-six heures de ce traitement devraient grandement améliorer ses dispositions d’esprit.
La Dame fit quelques menus pas en avant et scruta le sexe exposé de la Princesse Lizetta. Et, à la stupeur de la Belle, la Princesse Lizetta n’essaya pas de dissimuler son visage, mais implora la Dame en la fixant du regard. Elle lâcha plusieurs grognements d’imploration, aussi clairement suppliants qu’auparavant les gémissements du Prince à côté d’elle. Et comme elle se contorsionnait sur son crochet, son corps se balança en un léger va-et-vient.
— Vous êtes une méchante fille, voilà ce que vous êtes, chuchota la Dame, comme si elle gourmandait un petit enfant. Et vous m’avez déçue. J’avais préparé cette Chasse pour l’amusement de la Reine et je vous avais choisie tout spécialement.
Les grognements de la Princesse Lizetta se firent plus insistants. Elle avait l’air désormais sans espoir, sans fierté, sans colère. Son visage était noué et rose, et sa muselière semblait fort douloureuse, ses grands yeux dardant des éclairs, implorant la Dame.
— Sire Grégoire, fit la Dame, il vous faut préparer quelque chose de bien particulier.
Puis la Belle fut horrifiée de voir la Dame tendre la main, et, dans un geste d’une délicate minutie, pincer les lèvres pubiennes de la Princesse Lizetta, si fort qu’elle en devint humide. Puis elle pinça la lèvre droite, et la gauche, et la fille grimaçait de douleur et de détresse.
Entre-temps, Sire Grégoire avait claqué des doigts pour appeler le Seigneur muni de la main de fer en forme de griffe, et il chuchota quelque chose que la Belle ne put entendre. Puis :
— Voilà qui aggravera son châtiment.
Le Seigneur se présenta avec un petit pot et une brosse et, comme la Dame reculait, il prit la brosse et enduisit l’organe dénudé de la Princesse Lizetta d’un épais sirop. Quelques gouttes tombèrent sur le sol, et la Princesse fit de nouveau connaître sa détresse. Elle sanglotait doucement sous sa muselière, mais la Dame n’eut qu’un sourire plutôt innocent et hocha la tête.
— Voilà qui va attirer les mouches, assura Sire Grégoire, et s’il n’en vient aucune, cela la démangera inévitablement en séchant. C’est très désagréable.
La Dame ne parut pas satisfaite. Son joli visage innocent était pourtant doux, et elle soupira.
— Je suppose que cela suffira pour l’instant, mais j’aimerais qu’on la ligote à un poteau dans le jardin, jambes écartées. Comme cela, les mouches et les petits insectes qui volent trouveront sa bouche de miel. Elle le mérite.
Elle se tourna vers Sire Grégoire pour lui exprimer sa gratitude, et de nouveau la Belle fut frappée par sa figure lumineuse et rubiconde. Ses nattes étaient tressées de petites perles et de fins rubans bleus.
Mais la Belle, perdue dans sa contemplation de tout ceci, eut soudainement un choc lorsqu’elle s’aperçut que la Dame la dévisageait.
— Ooooh, oui, c’est la jolie petite du Prince, s’écria-t-elle, et voilà qu’elle s’avançait, et la Belle sentit la main de la Dame lui caresser la figure. Et comme elle est douce, quelle vraie beauté !
La Belle ferma les yeux, tâchant de contenir ses seins qui se soulevaient. Elle ne se sentait pas capable de supporter l’attouchement impérieux de cette jeune Dame. Et pourtant elle ne pouvait rien y faire.
— Oh, j’aimerais tant qu’elle prenne la place de la Princesse Lizetta, ce serait un régal pour tout le monde.
— Mais c’est impossible, ma Dame, intervint Sire Grégoire. Le Prince est très possessif à son égard. Je ne puis lui permettre de participer à un tel spectacle.
— Mais assurément nous la verrons un peu plus. Courra-t-elle pour le Sentier de la Bride abattue ?
— J’en suis sûr, quand il sera temps, assura Sire Grégoire. On ne discute pas le bon plaisir du Prince. Mais ici, vous pouvez l’examiner si vous le souhaitez. Aucune règle ne l’interdit.
Il fit lever la Belle en la prenant par les poignets et lui fit avancer les hanches en la poussant avec le manche du battoir.
— Ouvrez les yeux et tenez-les baissés, chuchota-t-il.
La Belle ne put supporter de voir les mains de cette belle Dame venir à elle. Mais Dame Juliana lut toucha les seins, puis son ventre si doux.
— Mais elle est rayonnante et si pleine de tendres dispositions…
Sire Grégoire rit doucement.
— Oui, en effet, et vous avez assez de discernement pour en percevoir la valeur.
— Il semble que ce soit pour le meilleur, fit Dame Juliana avec un étonnement serein. (Elle pinça la joue de la Belle comme elle l’avait fait des lèvres secrètes de la Princesse Lizetta.) Oh, que ne donnerais-je pas pour une heure de tranquillité avec elle dans mes appartements.
— En son temps, en son temps, insista Sire Grégoire. Elle est obéissante.
— Je vois. Eh bien, ma fille, je dois vous quitter. Sachez que vous êtes délicieuse. J’aimerais vous avoir sur mes genoux. Je vous donnerais du battoir jusqu’au coucher du soleil. Vous joueriez à plein de petits jeux en vous enfuyant devant moi dans le jardin, n’est-ce pas.
Puis elle baisa chaudement la Belle sur la bouche, et s’en alla aussi vite qu’elle était venue, dans un froufrou de velours bordeaux et de nattes au vent.
Juste avant que la Belle ne reçoive de Léon sa potion pour dormir, elle le pria de lui expliquer la signification de tout ce qu’elle avait entendu.
— Qu’est-ce que le Sentier de la Bride abattue ? lui demanda-t-elle dans un chuchotement, et le village, mon Seigneur, qu’est-ce que cela signifie d’être envoyé là-bas ?
— Ne parlez jamais du village, l’avertit calmement Léon. Ce châtiment est réservé aux incorrigibles et vous êtes l’esclave du Prince en personne. Quant au Sentier de la Bride abattue, ma belle, vous en saurez plus bien assez tôt.
Il la coucha dans son lit, lui attacha les chevilles et les poignets loin du corps, afin de l’empêcher de se toucher, même dans son sommeil.
— Rêvez, lui dit-il, car cette nuit le Prince voudra de vous.